VANNERIE TRADITIONNELLE DU BÉNIN

Bourian
Bourian
Bourian

La vannerie désigne l’art de tresser les fibres végétales pour réaliser des objets très variés. Les objets réalisés par cet artisanat sont essentiellement fonctionnels, notoirement les corbeilles, paniers, chapeaux, nattes, etc. 

A Ouidah, la vannerie est un savoir-faire importé par les Européens en 1968. L’artisan vannier, après avoir suivi une formation de deux ans attestés par un diplôme de formation, travaille généralement en coopérative avec d’autres artisans dans une communauté qui fut dissoute compte tenu des difficultés liées aux paiements des taxes.

I. IDENTIFICATION DE L'ELEMENT

I. 1. Nom (tel qu'utilisé par les communautés)

En langue locale : HASSOUNLONTO

I.2. Domaine(s) de classification, selon l’UNESCO

Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel

I.3. Communauté(s), groupe(s) et individu(s) liés à la pratique

– Associations des artisans vanniers de Ouidah
Créer dans le but de mettre en coopérative les artisans vanniers de la commune de Ouidah afin de faciliter le travail en communauté et la transmission de ce savoir-faire
– Centre culturel de formation en artisanat
Créer en 1968 par le français François DEFICI et MICOU pour former aux métiers de l’artisanat (vannerie, verrerie, ferronnerie) savoir-faire importé pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes béninois après leurs formations
– Artisans équipiers
SOSSA Alain
ZOKPODO Cyr
KAKPO Pierre et ses enfants

I.4. Localisation physique

- Lieu(x) de la pratique au Bénin

Arrondissement 1 Zomai Commune de Ouidah 

 

- Pratique similaire au Bénin et/ou à l’étranger

VANNERIE EN France, au Burkina et un peu partout dans le monde

I.5. Description détaillée de la pratique

Pratique de la vannerie
La vannerie moderne du Bénin, savoir-faire importé de l’Europe est une pratique qui associe utilisation de matériaux naturels dont les branches de cocotiers qui une fois rapper au couteau pour obtenir des brindilles qui serviront à confectionner des dessous de table et des décorations pour les paniers à pain ; le contre-plaqué est utilisé pour renforcer les objets confectionnés et pour les tableaux et la pyrogravure.
La scie à couper, la perceuse, le sécateur, la rappe et les ciseaux sont les éléments modernes indispensables pour le métier d’artisan vannier.

I.6. Langue(s) utilisée(s) dans la pratique

Le fongbe, le goungbe, le yoruba, vegbe etc…

I.7. Éléments matériels liés à la pratique

Patrimoine bâti

Articles
– Murail (petit model)
-Murail (grand model)
-Corbeil à pain
-Boîte à bijoux
-Sous plats
-Couvre verres
-Tableau avec gravure

Objets, outils, matériaux supports

Instruments et matériaux liés à la pratique
– scie à couper
– contreplaqué
– rappe
– branche du cocotier
– perceuse
– sécateur
– couteau
– pyro G,G3,G5 (pour la pyrogravure)

II. APPRENTISSAGE ET TRANSMISSION DU PATRIMOINE

II.1. Modes d’apprentissage et de transmission

Apprentissage de la vannerie
Au début, le savoir-faire était enseigné dans un centre de formation en petits métiers appelé CCFA créé par des européens. Par ailleurs, après le départ de ce formateur suite au non recrutement de plusieurs vagues d’étudiants formés sans emploi, le centre fut abandonné avec les outils et instruments de travail. ADIMANLE Clément l’un des étudiants de la troisième vague s’installa pour mener ses activités ; il prit l’initiative de former à son tour M. KAKPO Pierre qui obtiendra son attestation de fin de formation après 4ans d’apprentissage. Par la suite, M. KAKPO transmit ce savoir-faire à tous ses enfants garçons pour perpétuer le savoir sans compromettre leurs études.

II.2. Personnes/organisations impliquées dans la transmission

La vannerie est un savoir-faire propre aux occidentaux mais qui fut importé en 1968 au Bénin. De nos jours, cette pratique se transmet de père en fils ou un métier d’apprentissage avec une attestation de fin de formation. Le chef formateur se nomme KAKPO Pierre et ses artisans équipiers SOSSA Alain et ZOPKODO Cyr. La transmssion de père en fils est un retour au mode traditionnel d’apprentissage des métiers

III. HISTORIQUE

III.1. Repères historiques

En 1968, le français François DEFICI a amené ce savoir-faire au Bénin en créant un centre de formation en vannerie, agriculture, ferronnerie, et la maçonnerie. Chaque année, chaque session prenait 15 personnes à former pour une durée de 2ans. L’objectif était que ces 15 personnes formées devraient être recrutés pour travailler dans le compte de l’Etat et ensuite assurer la relève en formant des apprenants. A la suite de trois sessions successives sans grands succès (non recrutés par l’Etat), l’européen fâché décida de rentrer dans son pays en laissant tout l’équipement de travail sur place et les apprenants furent dispersés. Cependant un étudiant de la troisième vague M. ADIMANLE décida de rester au centre et s’arrangea avec le directeur du centre pour avoir accès aux matériaux de travail afin de pratiquer son activité de vannerie et confectionner des œuvres qu’il exposait à l’époque devant la Basilique ; les gens intéressés passaient leurs commandes et il fut ainsi développé son activité. Submergé par ces commandes sans cesse croissantes il décida de faire appel à ses collègues M.AKIDELE Charlemagne, M.HOUNGBO Frédéric, et M.BAMANHOSSOVI François pour l’assister au travail dans le centre de vannerie afin de former une coopérative de vanniers. Quelques années après avoir créé cette coopérative, ils quittèrent le CCFA pour s’installer au siège de la coopérative.

III.2. Évolution/adaptation/emprunts du patrimoine

On utilise toujours les mêmes instruments pour la vannerie depuis de nombreuses années. Cependant, avec l’évolution de la science et la modernisation des outils et instruments, la pratique tend à se moderniser et se diversifier avec des outils modernisés comme : les pyros G4, G5 et G7

IV. VIABILITÉ DU PATRIMOINE ET MESURES DE SAUVEGARDE

IV.1. Viabilité

Vitalité

Menaces de disparition : la pratique tend à disparaître peu à peu à cause d’un manque de volonté des jeunes d’apprendre et de pratiquer ce savoir-faire qu’ils trouvent désuet.

Menaces et risques

Menaces de disparition

La pratique tend à disparaître peu à peu à cause d’un manque de volonté des jeunes d’apprendre et de pratiquer ce savoir-faire qu’ils trouvent désuet.

Conflits d’usage

IV.2. Mise en valeur et mesure(s) de sauvegarde existante(s)

Modes de sauvegarde et de valorisation

– Transmission de ce savoir-faire de père en fils
– Apprentissage du métier aux jeunes apprenants passionnés,

Actions de valorisation à signaler

Apprentissage du savoir-faire à tous ses enfants

Modes de reconnaissance publique

Il revient à la municipalité de mettre en place un système de reconnaissance et d’appuyer les détenteurs de ce savoir-faire

IV.3. Mesures de sauvegarde envisagées

IV.4. Documentation à l’appui

Récits liés à la pratique et à la tradition

Inventaires réalisés liés à la pratique

Bibliographie sommaire

Métiers artisanaux : La vannerie ,  un secteur en plein essor : https://actubenin.com/metiers-artisanaux-la-vannerie-un-secteur-en-plein-essor 

Filmographie sommaire

Grand Public TV La vannerie, une richesse insoupçonnée : https://www.youtube.com/watch?v=z_Rgzketd-E

Sitographie sommaire

V. PARTICIPATION DES COMMUNAUTÉS, GROUPES ET INDIVIDUS

V.1. Praticien(s) rencontré(s) et contributeur(s) de la fiche

Nom, Fonctions​, Coordonnées​

KAKPO Pierre, Maître artisan vannier, 96 63 10 86

Fonctions

KAKPO Pierre, Maître artisan vannier, 96 63 10 86

Coordonnées

KAKPO Pierre, Maître artisan vannier, 96 63 10 86

V.2. Soutiens et consentements reçus

MÉTADONNÉES DE GESTION

Rédacteur(s) de la fiche

– ZINSOU Modeste
– Hervé ACCROMBESSI
– DJOTON Oluwachéoun Mireille
– TOSSOU Ryan, AGBLO Laurent,
– ADOSSOU Carmel Koffi Rodolphe.

Enquêteur(s) ou chercheur(s) associés ou membre(s) de l’éventuel comité scientifique instauré

Carhel QUENUM,  Coordonnateur de l’enquête

Lieu(x) de l’enquête

Date/période de l’enquête

Date de remise de la fiche

Année d’inclusion à l’inventaire

N° de la fiche

FI_19

Identifiant ARKH