AVOLONTO (TISSERAND)

Bourian
Bourian
Bourian

Un tisserand est un artisan qui tisse divers types de fils pour en faire des étoffes, c’est un créateur d’œuvres textiles tissées, qui en assure lui-même le tissage. Le tisserand crée des tissus par l’entrecroisement de fils de chaîne et de trame sur un métier à bras ou sur des métiers mécaniques à lame ou Jacquard. Il réalise des étoffes de coton, de laine, de soie, de chanvre, de lin, ou de fils artificiels ou synthétiques.

A Ouidah, les tisserands réalisent des étoffes de fils synthétiques à forte dose de coton sur des métiers à bras. Et pour devenir tisserand des organisations proposent des formations attestées par un diplôme à la fin…

I. IDENTIFICATION DE L'ELEMENT

I. 1. Nom (tel qu'utilisé par les communautés)

En fongbé : AVOLONTO

I.2. Domaine(s) de classification, selon l’UNESCO

Savoir-faire artisanal

I.3. Communauté(s), groupe(s) et individu(s) liés à la pratique

Les personnes et groupes liés à la pratique du tissage de pagnes sont entre autres :
– DOVONOU Gisèle
– FAVI Agnès
– KPASSENON Gédéon
– ANAGO Edith
– ASSOTIS DE OUIDAH : Association des Tisserands de Ouidah, présidé par ANAGO Edith Léonie

I.4. Localisation physique

- Lieu(x) de la pratique au Bénin

Au Bénin le tissage de textiles est répandu un peu partout dans le pays…

- Pratique similaire au Bénin et/ou à l’étranger

On retrouve le savoir-faire du tissage de pagne au Ghana, Togo, Nigéria, etc

I.5. Description détaillée de la pratique

A Ouidah on peut découvrir trois types de tissage de textiles. On a le tissage simple, le tissage des tenues des dignitaire et rois (Sounou kogni), le tissage pour les cérémonies d’inhumation (Avogan). Pour le tissage simple tous les artisans peuvent le faire et toute la population peut utiliser ça pour coudre des tenues pour des cérémonies diverses et des fêtes. Il en est de même pour le tissage pour les cérémonies d’inhumation il n’y a pas une famille spécifique qui tisse ce genre textile. Les tisserands de la ville qui veulent, peuvent le faire, mais la particularité ici est qu’avant et pendant le tissage il y a des rituels que le tisserand doit faire. Mme DOVONOU et Mme FAVI révèlent que ces rituels sont un peu compliqués d’où il n’y a que les hommes qui pratiquent ce type de tissage. A Le tissage des tenues de rois, quant à lui est fait par tous les tisserands de la ville.

I.6. Langue(s) utilisée(s) dans la pratique

Le Fon, le Xwéda

I.7. Éléments matériels liés à la pratique

Patrimoine bâti

A Ouidah aucun bâtiment ou lieu n’est consacré au savoir-faire de tissage de pagne, chaque artisan tisserand dispose de son lieu de travail appelé atelier de travail

Objets, outils, matériaux supports

Pour parvenir à assembler les fils en coton, le tisserand dispose d’une machine appelée « métier à tisser ». A part la machine le tisserand utilise aussi d’autres outils qui sont :
– bobine de fil et fibres de coton et fils brillants
– canette
– navette
– rouete
– lisse
– peigne
– ciseaux
– teinte

II. APPRENTISSAGE ET TRANSMISSION DU PATRIMOINE

II.1. Modes d’apprentissage et de transmission

Dans le but de transmettre ce savoir-faire, les détenteurs de ce dernier recrutent ceux qui ont la volonté d’apprendre le métier de tisserand, aussi il existe des centres de formation à ce métier un peu partout dans le Bénin. Pour devenir un tisserand, il est important et très nécessaire de suivre une formation d’une durée de trois ans attestés par un diplôme à la fin de la formation. Également la plupart des tisserands initient leurs enfants à ce savoir-faire sans pour autant déranger leurs études et leurs passions, alors si un enfant en grandissant développe une passion pour le métier il suit la formation et exerce le métier par la suite.

II.2. Personnes/organisations impliquées dans la transmission

Nombreuses sont les organisations impliquées dans la transmission du tissage de textiles au Bénin. Mais à Ouidah seuls les tisserands de la ville et l’Association des Tisserands (ASOTIS) assurent la transmission de ce savoir-faire.

III. HISTORIQUE

III.1. Repères historiques

Le tissage n’a pas une provenance directe de Ouidah, la plupart des tisserands l’ont appris ailleurs pour la pratiquer ici.
Le savoir-faire du métier de tisserand à Ouidah a pris son origine dans le royaume du Danxomè actuelle ville d’Abomey. Ce sont les Agbomènous qui en émigrant ont partagé e savoir-faire du tissage de textiles. C’est comme cela que la ville de Ouidah a connu ce savoir-faire et s’en est approprié. Les pratiquants du tissage de textiles à Ouidah ont développé plusieurs aspects du métier. Ils l’ont amélioré et développé selon leurs pratiques, coutumes, et traditions.

III.2. Évolution/adaptation/emprunts du patrimoine

Les tisserands ont amélioré leurs outils de travail essayant de suivre la cadence mais ces outils sont toujours en arrière sur l’évolution des matériels pour tisserand.
Il existe plusieurs types de métier à tissés ils sont tous métiers à bras, ils sont soit ou vertical, soit horizontal Il existe deux types de métiers à bras horizontal, l’un à deux pédales et l’autre à 4 pédales et dite amélioré.

IV. VIABILITÉ DU PATRIMOINE ET MESURES DE SAUVEGARDE

IV.1. Viabilité

Vitalité

Le métier de tisserand tend à disparaître car leur effectif régresse chaque. De plus leurs produits réalisés connaissent une mévente connaissent la mévente. 

Menaces et risques

Les risques de ce métier à Ouidah sont plus concentrés sur la santé des artisans tisserands…

Menaces de disparition

La menace de disparition ici est très élevée. Nombreux sont les jeunes qui ne trouvent pas d’intérêt à pratiquer cette activité, selon eux le Kanvô est un textile qui n’est plus à la mode ; tandis que selon d’autres le Kanvo revient à la mode. De plus le processus de tissage est long et très épuisant (provoque de sévères courbatures) dû aux outils de travail à l’ancienne. Également la rentabilité de cette activité est très faible, les tisserands ont du mal à écouler leurs produits sur le marché à cause de la concurrence du Kanvô importé vendu à un coût plus bas et d’une qualité inférieure, atteste Mme DOVONOU Gisèle. La mévente est une des causes qui démotivent les jeunes à pratiquer ce savoir-faire.

Conflits d’usage

RAS

IV.2. Mise en valeur et mesure(s) de sauvegarde existante(s)

Modes de sauvegarde et de valorisation

Pour sauvegarder ce savoir-faire, il faut une politique de promotion des produits issu du tissage : Kanvo. Dans le cadre du consommons local « il faut promouvoir le kanvo local pour la confection des habits et favoriser la production de fil de coton pure pour les artisans tisserands.

Actions de valorisation à signaler

Aucune action de valorisation n’a été constatée au cours de l’enquête…

Modes de reconnaissance publique

IV.3. Mesures de sauvegarde envisagées

IV.4. Documentation à l’appui

Récits liés à la pratique et à la tradition

Inventaires réalisés liés à la pratique

Bibliographie sommaire

– Wa sé xo #WASEXO, L’ACTUALITÉ BÉNINOISE VIA LES MÉDIAS SOCIAUX https://www.wasexo.bj/tissage-au-benin-un-metier-qui-renait-de-ses-cendres/
– Quotidien Fraternité https://fraternitebj.info/culture/article/tissage-au-benin-un-noble-metier

Filmographie sommaire

Royal TV : Benin artisanat, tout sur le métier de tisserand https://www.youtube.com/watch?v=8-Cgjh3hzCo 

Sitographie sommaire

– Radio France Internationale, émission du 24 Juin 2017 https://www.rfi.fr/fr/emission/20170624-revalorisation-tissage-traditionnel-benin
– Agonglovɔ, textiles tissés à la main à Agonglo : https://agonglovo.com/atelier/

V. PARTICIPATION DES COMMUNAUTÉS, GROUPES ET INDIVIDUS

V.1. Praticien(s) rencontré(s) et contributeur(s) de la fiche

Nom, Fonctions​, Coordonnées​

KPASSENON Gédéon, Artisan tisserand, 96 91 63 60
DOVONOU Gisèle, Artisan tisserand, 96 49 05 71
FAVI Agnès, Artisan tisserand, 61 20 10 94

Fonctions

KPASSENON Gédéon, Artisan tisserand, 96 91 63 60
DOVONOU Gisèle, Artisan tisserand, 96 49 05 71
FAVI Agnès, Artisan tisserand, 61 20 10 94

Coordonnées

KPASSENON Gédéon, Artisan tisserand, 96 91 63 60
DOVONOU Gisèle, Artisan tisserand, 96 49 05 71
FAVI Agnès, Artisan tisserand, 61 20 10 94

V.2. Soutiens et consentements reçus

MÉTADONNÉES DE GESTION

Rédacteur(s) de la fiche

– ZINSOU Modeste
– Hervé ACCROMBESSI
– DJOTON Oluwachéoun Mireille
– TOSSOU Ryan, AGBLO Laurent,
– ADOSSOU Carmel Koffi Rodolphe.

Enquêteur(s) ou chercheur(s) associés ou membre(s) de l’éventuel comité scientifique instauré

QUENUM Carhel N. H., Coordonnateur de l’enquête

Lieu(x) de l’enquête

Date/période de l’enquête

12 et 13 Juillet 2021

Date de remise de la fiche

Année d’inclusion à l’inventaire

N° de la fiche

FI_12

Identifiant ARKH